Un site américain spécialisé dans la marine revient dans une analyse sur le départ de la flotte Eisenhower du golfe Persique et de la Méditerranée et tente d’en expliquer les raisons : « Ce grand navire a choisi de quitter les eaux du golfe Persique et de la Méditerranée après plusieurs incidents ces dernières semaines. »
Il s’agit d’une flotte de porte-avions conduite par Eisenhower qui quitte les eaux de la région du Moyen-Orient au terme de sept mois de présence. La raison de cette décision est bien claire : « l’Iran et la Russie harcelaient ce porte-avions et les bâtiments les accompagnant ». Le texte accuse l’Iran et la Russie alors que la présence militaire des États-Unis dans le golfe Persique, les ingérences de leur flotte maritime en plein exercice militaire iranien ne correspondent ni aux normes ni au droit international.
Le site en question poursuit : » la flotte Eisenhower, composée du navire lance-roquettes USS San Jacinto, du destroyer USS Mason, du USS Nitze et du USS Roosevelt n’a cessé depuis son déploiement dans l’ouest de l’Asie de faire face aux menaces maritimes irano-russes. »
Début juin 2016, le destroyer russe FF-777 a terrorisé la flotte américaine en Méditerranée. Le navire Yaroslav Mudryy s’est positionné à une centaine de mètres de la flotte Eisenhower tout en lançant des signaux radio au destroyer USS San Jacinto. Ce même destroyer russe avait pris à partie deux semaines plus tôt le SS Harry S.Truman, provoquant l’effroi des marines.
En établissant un malin parallélisme, le site évoque par la suite les incidents maritimes dans le golfe Persique dus à la présence illégitime de US Navy dans une région bien trouble : « En août 2016, les forces iraniennes ont harcelé USS Nitze dans le détroit d’Hormuz. Quatre vedettes du CGRI — Corps des Gardiens de la Révolution islamique se sont rapprochées du navire sans faire attention aux coups de semonce ». L’article n’explique évidemment pas que le bâtiment en question s’était dangereusement rapproché des eaux territoriales iraniennes. Le texte reprend ensuite une accusation infondée formulée contre le peuple yéménite et qui a permis à l’Arabie saoudite d’intensifier ses frappes aériennes contre les civils tout en justifiant une implication directe de la marine US dans la guerre : « En octobre, USS Mayson a été pris pour cible des missiles de croisière made in Iran dont dispose Ansarallah. Mais USS Nitze a lancé des missiles Tom Hawk contre les positions yéménites, détruisant leurs sites radar. »
À la fin de l’article, l’auteur avoue la crainte provoquée à bord d’un hélicoptère ultra sophistiqué Seahawk des Américains vers lequel « étaient braqués les armes d’un patrouilleur iranien. »
À lire donc l'article sur les efforts conjoints de l'Iran et de la Russie et du peuple yéménite pour protéger leur intégrité maritime ou celle de leurs alliés qui ont fini par provoquer le départ de la flotte US du golfe Persique et de la Méditerranée où les États-Unis maintiennent tout de même une présence permanente via leurs bases navales dans des pays arabes de la région.
Or les analystes estiment que le départ de la flotte américaine reflète une réelle marche arrière, celle liée à la défaite des États-Unis dans la guerre "totale" menée contre l'axe de la Résistance et de la Russie dans la région.